Le courant de psychothérapie « Humaniste » : la personne au centre du processus psychothérapeutique
L’approche psychothérapeutique que j’utilise ne réduit pas la souffrance à une maladie qu’il faudrait soigner pour revenir à un état que l’on qualifierait de « normal ». La souffrance y est abordée comme faisant partie intégrante de la vie d’un être humain. Elle est à la fois envisagée comme l’indicateur d’un changement nécessaire, le moteur de ce changement et la « crise » difficile à traverser pour y arriver.
Et évidemment, l’aborder de cette façon c’est également considérer que l’être humain possède déjà en lui les ressources pour traverser cette épreuve.
Dans cette perspective, une psychothérapie consiste en un accompagnement : La relation qui s’établit et les méthodes utilisées n’ont pas pour but de soigner mais de fournir des points d’appui à la personne en souffrance, afin de l’aider à puiser dans ses ressources.
Ainsi, à son propre rythme, retrouvant petit à petit ses ressources, elle va d’elle-même vers un mieux-être. C’est elle qui est au centre du processus psychothérapeutique.



« Corps-esprit » – Le corps, un point d’appui précieux en psychothérapie
Le concept fondateur de la thérapie psychocorporelle est le « bodymind » ou « corps-esprit ». Il exprime la synergie indissociable entre le corps et le psychisme (que les neurosciences étudient par ailleurs).
S’appuyant sur ce concept, la thérapie psychocorporelle appréhende l’être humain dans sa globalité. Pensées, mots et émotions, mais aussi corps et sensations sont tous envisagés comme connectés et interactifs. Le corps y est considéré comme une « mémoire vivante » : Les traces et les signes du vécu personnel et ceux de l’héritage familial s’inscrivent en lui. Les traumatismes, mais aussi les peurs de l’avenir, l’imprègnent et influencent la posture.
La thérapie psychocorporelle invite donc à découvrir et à utiliser ce point d’appui précieux qu’est le corps dans l’accompagnement psychothérapeutique.
Une approche basée sur la relation
Je le précise encore, dans cette approche, il ne s’agit pas du tout de l’application d’une méthode par un praticien distant « sur » un consultant « passif ».
Il s’agit bien d’un accompagnement dont le fondement est la relation qui s’établit. La relation psychothérapeutique est avant tout une relation humaine particulière que le psychopraticien façonne par son savoir-faire, en un accompagnement psychothérapeutique.

La relation est au centre de l’approche psychocorporelle. C’est elle qui va fournir les points d’appui utiles à la personne en souffrance.